Genève

Promotions particulières

Cette année encore, un dispositif spécifique est prévu pour la fête des écoles primaires. Diverses animations et activités permettront de marquer la fin de l’année scolaire.
Promotions particulières
la Fête des écoles en 2018. Cette année, il n’y aura ni cortèges ni manèges, mais des animations décentralisées. KEYSTONE/Martial Trezzini
Ecoles

Annulée l’année dernière, la fête des promotions, marquant la fin de l’année scolaire et le passage au degré supérieur pour les élèves aura bien lieu. Mais dans une version réduite, mesures sanitaires – en vigueur au moment où la programmation a été imaginée – obligent.

Exit le traditionnel cortège, la cérémonie officielle, la présence des parents, la grande fête populaire et, bien souvent, les manèges pour les enfants. En revanche, les communes, en charge des festivités, et les écoles, bien décidées à marquer le coup, ont prévu des animations et des activités par classes ou par groupes durant le temps scolaire.

Une fête, absolument

Les discussions ont débuté en février. L’évolution de la pandémie était alors encore incertaine, explique Anne Thorel Ruegsegger, secrétaire générale de la Fédération cantonale des associations de parents d’élèves de l’enseignement obligatoire. «Nous étions unanimes pour dire qu’il fallait pouvoir fêter, clore cette année particulière où les enfants ont été privés de tout ce qui fait le lien à l’école: célébrations, partage, culture.»

La fête promet d’être belle. A Vernier, par exemple, des animations culturelles seront proposées aux 1700 élèves de 1P à 4P, soit 92 classes. Cinq compagnies artistiques genevoises ont été retenues et ont permis aux enfants d’assister à un spectacle entre le 14 et le 25 juin. Par ailleurs, tous les établissements ont reçu 4 francs par élève pour organiser un moment festif marquant la fin de l’année.

«Nous étions unanimes pour dire qu’il fallait pouvoir fêter, clore cette année particulière» Anne Thorel Ruegsegger

A Confignon, les animations traditionnelles s’installeront aux abords des écoles le mardi et le jeudi de la dernière semaine de l’année scolaire, et un goûter sera offert à l’ensemble de l’établissement le jeudi. A Chêne-Bougeries, chacune des écoles profitera, entre jeudi 1er et vendredi 2 juillet, d’une demi-journée de jeux et de festivités au parc Stagni, avec distribution de goûters.

Les associations de parents d’élèves participeront uniquement à ces distributions de goûters. «Tout devra être emballé individuellement, ce qui est écologiquement très discutable, et le Service de santé de l’enfance et de la jeunesse recommande de donner des fruits, des légumes et de l’eau, éventuellement aromatisée au concombre, pour éviter les glaces et les sirops», raille Mme Thorel Ruegsegger.

L’importance des rituels

«Nous avons fait le pari de décentraliser la fête pour garantir la tenue de ce moment marquant la fin de l’année pour les enfants», souligne Christina Kitsos, conseillère administrative de la Ville de Genève chargée des écoles. Une gageure, le programme s’adressant à 12 400 élèves répartis dans 53 écoles. «Nous prévoyons des spectacles sur quatre jours, entre le 28 juin et le 2 juillet. Les artistes se déplaceront d’un établissement à l’autre. Les enfants auront des goûters, des bricolages et réaliseront des décorations.»
Les 1500 élèves de 8P recevront un bon cadeau de 25 francs à faire valoir dans une librairie et réaliseront une capsule vidéo souvenir. «Le Covid a eu un impact sur les enfants, qui connaissent une temporalité différente de celle des adultes. Il est d’autant plus important d’avoir des rituels, des moments symboliques marquant la fin d’une période et le début d’une nouvelle», ajoute Christina Kitsos.

Pas possible d’improviser

Au-delà des récentes décisions de l’Office fédéral de la santé publique, n’est-il pas incohérent d’empêcher les enfants de défiler ensemble, en plein air, alors qu’ils se mélangent quotidiennement dans les préaux? Anne Thorel Ruegsegger le reconnaît volontiers, citant la récente manifestation du 14 juin ayant rassemblé des milliers de femmes. «En même temps, les promotions sont une grosse machine qui ne permet pas d’improviser à brève échéance.»

«Les questions sont légitimes, abonde Christina Kitsos. De notre côté, nous avons suivi de manière stricte les recommandations du Département de l’instruction publique (DIP) et espérons que les enfants disposeront d’un espace plus léger. Ils en ont besoin; c’est important, l’insouciance.»

Le DIP lui-même établit des plans de protection en fonction du cadre sanitaire défini par le médecin cantonal, réagit Pierre-Antoine Preti, chargé de la communication du DIP. Ainsi, la remise des bulletins scolaires et des portfolios ne sera pas autorisée comme d’habitude. «Il est d’usage que ces moments réunissent plusieurs parents en même temps dans la même classe. Cette année, il convient de prévoir une succession, soit un parent après l’autre», précise M. Preti.

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