Scène

A l’Orangerie, la noblesse cherche ses marques

06.08.2012 Générale "Le Petit Maître Corrigé", Théâtre de l'Orangerie, Genève par Juan Carlos Hernandez LE PETIT-MAÎTRE CORRIGÉ Théâtre De Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux Mise en scène José Lillo avec Pascal Berney, Rebecca Bonvin, Elodie Bordas, Felipe Castro, Jeanne De Mont, José Lillo et Bastien Semenzato Hortense, fille d’un comte, doit incessamment épouser Rosimond, fils d’une marquise, venu avec sa mère pour le mariage dans la propriété de campagne du Comte. Mais Hortense est inquiète : elle n’épousera Rosimond que si, avec l’aide de sa suivante Marton, elle parvient à le corriger de ses ridicules façons de « petit-maître » et à lui faire avouer qu’il l’aime. Dans une alliance du genre féminin « trans-classes sociales » contre le sexe adverse, tel que façonné par la capitale (Paris), le pauvre Rosimond sera tout au long de la pièce déconstruit, épluché comme un oignon, jusqu’à ce qu’il rende (quasiment au sens de vomir) sa nature. Les postulats de la souveraineté traditionnelle, l’homme et la capitale, s’avèrent sans force face aux ruses du génie féminin et naturel. C’est à une épreuve de l’amour, de la sincérité, comme dans la plupart des comédies de Marivaux, à laquelle est ici confronté le personnage principal. Rosimond devra donc réussir à passer d’une langue de convention au langage du cœur, quand tout le dénouement tient dans quelques mots à prononcer sur un certain ton. Le nœud consistant dans la façon dont sera faite une déclaration d’amour… JUAN CARLOS HERNANDEZ

Pour lire la suite de cet article

Vous êtes déjà abonné? Connexion

Abonnez-vous
A partir de 9.50 / mois
je m'abonne
Accès 1 jour
3.-

Connexion